Les fours industriels de métallurgie relèvent pratiquement tous de la même conception générale, c’est-à-dire :
· Soles fixes, mobiles ou tournantes constituées de sous couche isolante, puis de béton lourd pour supporter les charges.
Dans ces zones, les températures de tôle sont très élevées
· Parois latérales sur une hauteur d’environ 500 mm, sous couche isolante, puis de béton lourd pour faire face aux chocs mécaniques.
Dans ces zones, les températures de tôle sont élevées.
· Pour les autres zones, parois et plafonds, tous les nouveaux fours sont garnis en fibre (nappes pour les étuves et modules pour les autres).
· Parois fines (env 300 mm)
· Bonne isolation thermique (coût d’utilisation) à basse et moyenne température
· Souplesse d’utilisation (montée et descente en température rapide) (ce qui n’est plus forcément un avantage quand le four fonctionne en continu d’autant plus que les ouvertures et fermetures de porte le perturbe plus. Un garnissage en béton lourd gardera plus la chaleur malgré les ouvertures et fermetures de porte)
· Poids du garnissage installé nécessitant un casing léger.
INCONVENIENTS
· A hautes températures, les fibres se rétractent et on peut avoir un passage de gaz entre les modules, la paroi étant fine (env 300 mm) on arrive rapidement à la tôle ou bien à détruire la fixation même du module (qui n’est pas en acier réfractaire).
· Difficulté de montage des modules en plafond à cause des serrages imposés parles fournisseurs de modules.
Aucune résistance mécanique des modules si une pièce vient à toucher le garnissage.
PROBLEME DE LEGISLATION DU TRAVAIL
Aujourd’hui, seule l’installation des fibres céramiques pose soucis : on préconise de les remplacer par
les fibres solubles (Superwoll ou Isofrax), mais on sait très bien qu’à hautes températures en continu
à partir de 1100°C, il est risqué de monter un garnissage avec des fibres solubles (problème de tenue
du garnissage).
De plus, on sait aussi que ces fibres solubles une fois qu’elles ont chauffé au-delà de 900°C, elles ont
passé la phase cristalline et sont donc aussi dangereuses que les fibres céramiques.
Mais techniquement dans cette plage de température, on est obligé de monter des fibres céramiques
(dites cancérogènes).
On imagine aisément qu’elles seraient les conséquences de cette conception si la législation venait à
changer dans les années à venir, et si l’on devait démonter et changer ces garnissages (problème
humain car le démontage est manuel) et également problème de l’élimination et du traitement des
déchets sans compter le coût de la reconstruction de ces garnissages.
On assiste déjà à quelques changements puisque désormais les fibres céramiques vendues en
France disposent d’emballage et de conditionnement repérables avec une Tête de Mort ainsi que des
conseils d’utilisation.
Mais, on peut rencontrer des lots de fibres céramiques non identifiés pour peu qu’ils aient transité
par un autre pays.
Mais la conception des fours en fibres n’est pas une fatalité ! Il existe bien d’autres façons de
concevoir des garnissages de fours et la plaquette des Ciment Lafarge en est un bel exemple.
On y voit des fours entièrement réalisés en béton, avec des bétons coulés sur place ou bien des
éléments préfabriqués.
Sur les fours présentés dans cette plaquette, on constate des températures de tôles élevées dues
au choix des bétons employés (ce sont tous des bétons lourds). On aurait très bien pu employer
pour les parois verticales et pour le plafond un béton léger (coulé et projeté) type Kerlite 140 ou
150 maintenus par des studs en inox.
On peut envisager également des murs plus épais avec des matériaux isolants ou super isolants
en sous couche.
Si l’on considère encore que ce choix de béton est trop contraignant, on peut également proposer
une solution en briques légères type JM 23 ou 26. Ces briques dites légères se comportent
parfaitement à hautes températures (exemple le fourA23 aux T.T.).
De plus, elles supportent beaucoup mieux les chocs mécaniques que les fibres (elles sont
beaucoup plus résistantes. Elles sont aussi isolantes à moyenne température que les fibres
mais sont plus isolantes que ces dernières à 1100°C et leur température maxi peut atteindre les
1600°C. On utilise beaucoup ces briques dans la pétrochimie.
KERGUN C28 HR SR Mise en œuvre par projection manuelle (truelle) ou avec machine à >
projeter pour grande surface et fortes épaisseurs (guniteuse)
Bon pour les reprises de béton.
PHLOX 1560 Mise en œuvre en couler vibrer dans des coffrages à l’aide de malaxeur
et compteur à eau.
Excellent aux chocs thermiques et mécaniques, bon pour piliers de porte
Bon pour couler des brûleurs
PHLOX 1500 Mise en œuvre en couler vibrer dans des coffrages à l’aide de malaxeur
et compteur à eau
Excellent aux chocs thermiques et mécaniques
Bon pour piliers de porte. Moins bon que 1560
PHLOCAST Mise en œuvre en couler vibrer dans des coffrages à l’aide de malaxeur
et compteur à eau
Excellent aux chocs thermiques, mécaniques et forte compression
Bon pour couler des soles (ex A23 ou A04)
REFRABLOC Mise en œuvre en couler vibrer dans des coffrages à l’aide de malaxeur
et compteur à eau
Béton lourd pour caler les voûtes.
BETON LEGER OU ISOLANT
KERLITE 120 Mise en œuvre par projection manuelle (truelle) ou avec machine à
projeter pour grandes surfaces et fortes épaisseurs (guniteuse)
Bon pour reprise béton jusqu’à 1200°C
KERLITE 130 Mise en œuvre par projection manuelle (truelle) ou avec machine à
projeter pour grande surface et fortes épaisseurs (guniteuse)
Bon pour les reprises béton jusqu’à 1300°C
PROMOREF
BETON PLASTIQUE OU MASSE A DAMER
BLUERAM Mise en œuvre par damage dans des coffrages
Couleur bleue
Bon pour les ouvreaux de brûleurs (ex FT1)
BRIQUES, COUTEAUX, CARREAUX LOURDS ou DENSES
B40 SFI Mur ou sole pouvant recevoir des chocs mécaniques
Couleur jaune 40 % AL2 O3
A coller avec liant A25
HCBZ Briques plus dure 60 % AL2 O3
Couleur jaune
A coller avec liant A25 ou A34
BRIQUES, COUTEAUX, CARREAUX LEGERS ou ISOLANTS
JM 23 Murs ou sole ne pouvant par recevoir des chocs mécaniques
Couleur blanche 40 % AL2 O3
A coller avec liant Blakite (voûte four A23 ou A29)
Température jusqu’à 1400°C
EUROTEC
FIBRES
X 607 Max Matériaux isolants utilisables jusqu’à 1150°C
A la 1ère utilisation, elle est soluble dans l’eau et peut donc être éliminée
par l’organisme (poumon). Matériau agréé par législation du travail
Une fois qu’elle a atteint 900°C, elle redevient ²cristalline² donc
NOCIVE
Nocive au démontage
CERACHEMBLANKET
Matériau isolant utilisable jusqu’à 1350°C
Nappes NOCIVES aux montage et démontage
Carton avec une Tête de Mort dessinée dessus.
https://skydrive.live.com/#!/view.aspx?cid=875164297B2E95B7&resid=875164297B2E95B7%21227